Catherine Fedrigo, manager chez Univers Retail, nous parle de son expérience et des raisons qui l’ont conduite à rejoindre le monde du conseil. Elle présente ses deux rôles en tant que consultante et manager, et partage sa vision du métier de manager.
Une expertise reconnue dans le domaine des achats et le catégorie management
Quel est ton parcours ?
Comme beaucoup de collaborateurs, je suis issue de la grande distribution. Après un début de carrière commerciale, j’ai intégré la grande distribution alimentaire comme chef de produit junior et gravit les échelons dans le service Achats/Gestion de l’Offre d’une grande enseigne généraliste. J’ai donc eu la chance de diriger différentes catégories comme les Vins et Champagnes ou la Droguerie (2 mondes opposés ! mais du coup très formateur et très complémentaire pour l’expertise métier). Ce poste de responsable de catégorie m’a donc permis d’opérer la gestion globale d’un rayon en appliquant les méthodes de Catégorie Management pour optimiser PDM et marge opérationnelle.
Pourquoi as-tu choisi le consulting ?
Après plus de 15 ans, j’ai eu l’envie de me réorienter professionnellement en me concentrant sur la transmission de mon expérience, par le biais de la formation et du conseil en entreprise. En effet, et plus précisément dans le domaine du vin, composé d’ETI, je constatais que mes interlocuteurs rencontraient des difficultés en raison de leur manque d’expertise, de temps ou d’isolement. Il m’est apparu essentiel de participer à une sorte d’effort commun au bénéfice de la filière.
Ainsi, j’ai créé ma propre entreprise de conseil ce qui m’a permis de participer à de très beaux défis dont l’avènement du nouveau Vinexpo/Wine Paris (Salon Professionnel International des Vins). Ce fut également l’occasion d’intervenir en ESC justement sur l’expertise Achat avec une vision RSE et un de ses corolaire, la gestion des risques.
Quels étaient tes freins pour rejoindre le conseil ?
Je n’ai pas vraiment eu de difficulté à me lancer dans le conseil, car j’en faisais déjà, mais à ma façon. A l’inverse, une de mes principales motivations pour intégrer un cabinet résidait dans l’accès à des méthodes de gestion de projet éprouvées et de l’enrichissement ou du soutien auprès d’autres consultant(e)s du cabinet. C’est exactement ce que j’ai trouvé chez Univers Retail.
La vie de consultante et de manager au quotidien
Ayant les 2 « casquettes » consultante et manager : quelles sont tes missions auprès du client et en interne dans le cabinet ?
Chez les clients, tout comme dans le cabinet, j’interviens sur des missions concernant La gestion de l’Offre et les Achats. Une des problématiques majeures aujourd’hui pour les enseignes porte sur les processus de référencement des fournisseurs et des articles afin de répondre à l’excellence opérationnelle sur l’ensemble des circuits et à la diminution du time to market.
L’enjeu réside sur la mise en place de processus internes et externes permettant de faire circuler l’information la plus juste et le plus rapidement possible à l’ensemble des services de l’enseigne, et ce dès le choix du fournisseur et de son article. Dans le cabinet, l’objectif est évidemment de partager cette expertise avec les autres consultant(e)s mais aussi avec des organismes partenaires comme GS1 (association internationale sur la standardisation de l’information fournisseur et produit). Chez Univers Retail, nous avons aussi cette vision de l’Achats Responsables que nous souhaitons partager chez nos clients.
Sa vision du métier de manager
Pour toi, c’est quoi être manager ?
C’est une bonne question car avant d’intégrer le conseil, pour moi un manager était « simplement » un responsable de service, c’est-à-dire à la fois expert sur son métier et exerçant des fonctions managériales d’encadrant. Mais dans le conseil, c’est une fonction métier à part entière : c’est un consultant sénior avec des dimensions supplémentaires attendues sur le métier de consultant, pas juste d’encadrement.
Chez le client, nous opérons comme tout consultant mais sur une strate d’expertise normalement plus haute, donc forcément plus stratégique pour le client. Le manager va prendre plus de recul, ou avoir une vision plus globale qui permettra de poser des alertes, proposer des opportunités ou dans le cadre de la gestion de projet, de piloter le triptyque gagnant : cout, délai et qualité.
Dans le cabinet, le manager participe à la proposition de valeur du cabinet en participant à la construction de l’expertise du cabinet, en diffusant cette expertise et en la proposant à nos clients et prospects. Il exerce enfin un rôle de manager « classique » auprès d’une équipe qui lui est attachée.
Et plus particulièrement dans un cabinet de conseil ?
La spécificité du poste de manager, dans un cabinet de conseil, réside dans le fait qu’il n’est pas systématiquement au côté de son équipe chez le client. Tout le défi, réside dans le fait d’accompagner ses collaborateurs sur des missions qu’il ne suit pas directement. Il faut savoir être à l’écoute pour soutenir les collaborateurs sur des méthodes de travail ou mener des échanges de questions/réponses pour aider à la réflexion sur des points bloquants.
Le manager a également une part importante d’accompagnement auprès des consultant(e)s. Dans le but de les amener à se perfectionner et à partager leur expertise, leur expérience et leurs travaux de recherche.
Enfin, le manager joue également un rôle dans l’application des directives de la direction, en étant le relais des collaborateurs sur leur mission et leurs aspirations d’évolution.
Quelles sont, selon toi, les qualités qu’un(e) manager doit avoir ?
La palette de ses activités étant assez large, il me semble important qu’un bon manager sache prioriser et gérer le temps : le sien et celui des autres …. Il doit jouer un rôle de soutien dans sa mission et auprès de son équipe, en apportant du sens et en favorisant leur évolution.
Que pourrais-tu dire aux futures personnes qui hésitent à venir dans le conseil ?
En rejoignant Univers Retail, vous aurez l’opportunité d’imaginer et de développer le poste de manager qui correspond à vos aspirations. L’adhésion à la dynamique du cabinet et l’expression de convictions sont les clés du succès.